Description

Contrairement à ce que voulait ma mère, je ne possède ni manoir, ni villa, ni grande maison où je pourrais élever une armée d’enfants bruyants, mais un simple appartement dans le centre ville de Gloria. Il n’est ni pompeux, ni splendide, ni richement meublé. Je ne raffole pas du luxe et mettre toutes mes économies dans l’ameublement ou dans des demeures gigantesques m’horripile étrangement. Pourquoi se procurer un loyer dispendieux alors qu’on peut aisément se contenter d’un logement chaleureux ? Peut-être pour épater la galerie tout simplement.

Donc, mon appartement se situe au dernier étage, c’est-à-dire le cinquième, dans une bêtise d’apparence respectable, propre et bien entretenue dont le propriétaire est, ma foi, très accueillant et gentil. J’ai une vue acceptable sur le parc d’en face et sur les boutiques s’étirant de l’autre côté de la rue, ainsi que sur les hauts édifices à l’horizon qui découpent les cieux de leur sommet pointu.

Mon vestibule se compose d’un banc rembourré afin de mieux se débarrasser de ses souliers, d’une patère solidifiée au mur d’un blanc nacré, d’une garde-robe encombrée de boîtes en carton, de manteaux, de bottes et autres chaussures puis d’un tapis. Le couloir rejoignant le salon aux chambres et à la salle de bain est agréablement décoré de quelques photographies fort jolies et d’un meuble de bois doté d’un miroir où je peux mettre papiers, clefs et plus encore. Directement en face de l’entrée sur trouve une porte donnait accès à la cuisine qui est relié à la salle à manger par une ouverture entre le lave-vaisselle et le mur orangé. La salle de dîner est simple, soignée et compte une table pouvant recevoir quatre couverts, un vaisselier d’aspect noble sans fioriture d’aucune sorte, la porte patio conduisant au balcon et à la litière du chat.

Par la suite vient le salon soudé à la salle à manger qui est muni d’une télévision, de deux sofas confortables, d’une table basse en vitre soutenant télécommandes et téléphone, d’un système de son et d’un bicycle stationnaire. La fenêtre, comme toutes les autres, est drapée d’un rideau allant avec les tons des façades. Ici et là, des peintures que j’ai moi-même faits ornent les murs et attirent l’œil de mes visiteurs.

Il me reste donc la salle de bain qui est assez grande pour héberger machine à laver et à sécher et qui n’a rien de bien spécial à énumérer. Ensuite, il y a mon bureau où se trouvent ordinateur, imprimante, scanneur, déchireuse, bibliothèque croulant sous une montage de livres, un plateau à dessin et tout son nécessaire et des meubles surchargés de paperasses. C’est dans cette pièce que je passe le plus souvent mes journées étant débordée de travaux. Finalement, j’arrive à ma chambre qui est tout à fait banale avec son lit double et recouvert de plusieurs couches de couverture, de ses commodes remplies de vêtements, d’un miroir sur pied de grandeur humaine, d’une table de chevet plus quelques chandeliers.

Voilà en résumé la description de ma petite demeure.