Nom : Mc Illian
Prénom : Désirée
Surnom : Pas besoin, tout est dans le prénom
Âge : 21 ans
Sexe : Féminin
Clan : Hoshigaru
Rang : Tes convoitises sont miennes
Métier : Bras droit (même si le chef n'est pas encore là '^^ )
Histoire :
J'ai grandi dans une ville, ou dirais-je plutôt un village, à la campagne. Pas très loin de la vie citadine, mais j'aimais cette verdure autour de moi. Il est vrai que c'était un lieu calme et tranquille, les dix premières années du moins. Passé ce laps de temps, l'enfant que j'étais commençait à trouver les environs bien ennuyeux. J'étais fille unique, et mes journées consistaient à aller à l'école, aider mes parents à la ferme familiale quelques fois, jouer dans les prés avec mes amis. Mais le collège arriva, et comme beaucoup d'autres enfants, ce fut un déclic. Pas dans le bon sens, malheureusement. Cette étape est difficile dans la vie d'un enfant, encore si petit et innocent, et qui veut jouer les durs en étant le caïd ou la belle de la classe. Je n'étais ni l'un ni l'autre, étant trop réservée pour cela. Néanmoins mon caractère se durcissait, plus les années passaient, et comme les autres je voulais me laisser aller à la décadence de la jeunesse. Trainer dans les rues, arpenter quelques bars ici et là, me défaire de mes parents.
C'est quelque chose de difficile en fin de compte. A quatorze-quinze ans, je respectais toujours mes parents, intérieurement, mais le code de conduite du parfait collégien intégré me poussait à les renier et me fonder une nouvelle tribu auprès de mes amis. Pas évident lorsqu'on habite la campagne. J'avais donc du mal à m'intégrer. Ma crise d'adolescence arriva dans ces eaux là, pas un regard pour ma mère, pas un mot pour mon père, je tentais de m'affirmer maladroitement et de leur faire comprendre que ma jeunesse serait sacrifiée dans cet endroit assomant. Les mois passèrent, et sans que je n'eusse rien à leur demander, mes parents décidèrent de m'envoyer en pension, pour remédier à ce problème. Je leur en remerciais intérieurement. Là bas j'étais plus épanouie, plus dans mon élément, j'arrivais à me faire connaitre, j'étais populaire, ma timidité était encore là, mais voilée par une fausse confiance en moi même, que je portais en parure pour épater la galerie.
Puis vint le lycée, et j'étais toujours dans ce même pensionnat. Lorsque je revenais à la maison pour les vacances, mes parents me trouvaient changée. Plus jeune fille, plus sûre de moi, peut être trop. Malgré moi je devenais le modèle requis par les lycées et que j'avais toujours critiqué étant petite : une pimbèche obsédée par la mode et les garçons. Ce n'était pas tant leur regard que cet environnement modeste qu'était ma maison qui me fit atterrir sur terre, mais aussi les amitiés hypocrites. J'obtins mon diplôme, mais décida de couper les ponts avec toutes mes anciennes relations. Pendant un an, j'aidais mes parents à la ferme, voulant renouer avec l'humilité et le naturel que j'avais en moi avant cela. Néanmoins, je m'ennuyais toujours autant. J'avais besoin de bouger, voir le monde... J'en fis part à mes parents, qui prirent cette confession avec compréhension. Lorsque je leur évoquais Gloria cependant, leur sourire se figea. C'était certes un petit village, mais même ici on avait entendu parlé de ces sept enfants habités par les péchés, qui étaient revenus là bas. La malédiction allait s'emparer de moi aussi, c'est ce que mes parents ne cessèrent de me répéter. Mais je ne changeais pas d'avis, ma curiosité me poussait à m'y rendre, ne serait-ce que pour cinq ou six jours.
Ce fut un Lundi de Printemps que je quittais la ferme, sac sous le bras. A la fois effrayée et excitée de l'inconnu, j'avançais vers un nouvel horizon. Arrivée à Gloria, je me souviens d'un frisson qui me parcourut le dos durant de longues secondes. J'ignore pourquoi, un mauvais présage sans doute. Quoiqu'il en soit, j'y restais plus de six jours, j'y habite encore aujourd'hui. Les souvenirs de mes parents me semblent lointains, et je n'ai aucun scrupule à dire que je m'en fiche. Tout ce qui m'importe, c'est de combler mes envies et d'en offrir en retour... Le péché s'était emparé de moi, en l'espace de quelques jours, me rongeant de l'intérieur. Il me possède et me m'habite, mais je ne regrette rien.
Caractère : Il n'y en a qu'un qui prédomine dans ma personnalité : l'envie. Surpris ? J'envie ton argent, tes amis, ta façon de vivre, tes vêtements, l'air que tu respires, ta vie... Je peux te l'enlever rien que parce que ne pas avoir la même que la tienne m'insupporte. Et pour que je ne sois pas seule dans cette malédiction, je fais en sorte que tu aies envie de moi, que mon désir t'envahisse, jusque dans tous les pores de ta peau. Je n'ai aucun scrupules, servir mes intérêts et assouvir ce que je convoite sont mes buts ultimes, car ils apaisent mon âme rongée par ce péché. La fin nécessite les moyens, n'importe lesquels. Je suis devenue une experte en manipulation, ruse et vol, afin de combler mes envies et de t'en donner d'autres. Ai-je des qualités ? Peut-être mais elles ont été happées par ce péché que je porte en moi. Disons qu'avant de porter ce vice en moi, tel un virus, j'étais calme, réservée et discrète, une parfaite petite jeune fille de bonne manière. Aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de vouloir attirer mes victimes dans mes filets, les dépouiller de ce que je souhaite, et les empoisonner en retour de ma personne. Pour que toujours elles aient en elles cette envie de moi, jusqu'à en devenir folles.
Physique : Je suis brune, enfin disons que mes cheveux sont couleur d'ébène. J'ai une peau au teint de lait, les traits fins et précieux. Oui je suis blanche, mais mes pommettes sont légèrement rosées par un peu de blush que je m'évertue à mettre chaque matin, car je prends soin de moi. Je ne suis pas très grande, environ 1m65, que j'envie les jeunes filles aux longues jambes... Mes yeux sont de jais, tirés en amande, et ils reflètent tout le péché qui m'habite, certains avouent qu'ils peuvent être vraiment destabilisants tant l'envie que j'envoie et qui m'habite hante leurs reflets. Ma bouche et fine et rouge, elle appelle à la tentation du péché.
Signe particulier : Aucun
Autres : /
Personnage sur l'avatar : Trouvé sur Quart de Lune mais c'est tout ce que je sais.
Demande spéciale : Rien pour le moment
Votre parrain : Maybeth
~ Exemple RP ~
Première impression de la ville de Gloria : imposante par son oppression et cette atmosphère particulière. Je ne pouvais détacher les yeux de ces immeubles ternes et gris, étaient-ils corrompus par l'aura des péchés eux aussi ? Les gens semblaient différents, habités par autre chose, ou au contraire renfermé, comme s'ils tentaient de ne rien percevoir de l'extérieur. La peur de se faire habiter par l'orgueil, la paresse, l'avarice, ou je ne sais quoi sans doute. Sac toujours sous le bras, je descendais du bus qui m'avait emmenée ici depuis la maison de mes parents. Il faudrait que je pense à leur envoyer une petite carte. Mais demain. Le voyage m'a épuisée, j'ai faim, et je n'ai même pas trouvé d'auberge, ignorant où je passerai la nuit. C'est d'ailleurs la première chose que je fais, partir en quête d'un abri pour la nuit. C'est une auberge de jeunesse classique, aux murs décorés de pierres apparentes, à l'intérieur propre et assez modeste. L'homme derrière le comptoir me fait un sourire, presque gêné.
- Pour une nuit ?
- Pour la semaine, répondis-je d'une voix aimable.
L'homme interloqué hausse les sourcils, je lis l'appréhension sur son visage. Il note alors mes nom et prénoms sur un registre, et je lui tends mon sac qu'il déposera dans la chambre dans l'après-midi. Pourquoi tant de surprise ?
- Qu'y a-t-il, c'est trop long ?
- Pour vous oui... Les étrangers sont plus propices à se faire posséder par un péché...
- Je ne comprends pas...
L'homme se penche, s'accoudant au comptoir, et commence à me parler de ses habitants. Qu'ici les gens n'ouvrent que très peu leur esprit pour ne pas se faire posséder, quitte à avoir le visage fermé et la mine terne. Contrairement aux étrangers, touristes ou gens de passage, à l'esprit trop ouvert, qui ne croient qu'à moitié à cette histoire de péchés. Ils sont les premières victimes. Comme tout le monde, je ne le crois pas, balivernes. J'hausse les épaules et quitte l'auberge, histoire d'aller visiter Gloria. Etrangement je ne me sens pas bien, je ne saurais décrire ce sentiment. Comme si quelque chose me prenait à l'estomac, montant vers le coeur et me le resserrant fermement. J'étouffe, cette atmosphère pesante asphyxie mes poumons et mon âme qui peine à respirer. Je décide alors de rentrer à l'auberge pour me reposer. Malgré ces heures de sommeil, le mal être ne passe pas, et lorsque je sors, je me surprends à avoir envie de tout. J'envie la blondeur des cheveux d'une femme qui passe, alors que j'ai toujours été très fière de mes traits asiatiques, je jalouse cet homme conduisant cette énorme voiture alors que je ne suis pas attachée aux biens matériels.
Je ne comprends plus, je crois devenir folle. Je m'enferme alors dans ma chambre, mais mon esprit est obsédé par de multiples choses, je ne controle plus rien. C'est alors que je finis par comprendre, l'Envie prend peu à peu le contrôle sur mon être. Et parce qu'elle est malsaine, elle m'habite tellement que je finis par m'y faire, malgré moi, et que je l'accepte. Nous ne sommes plus qu'un à présent. Je laisse alors la chambre de l'auberge, y laisse mes affaires, je n'en veux plus, je veux autre chose. Puis j'arpente la ville, à la recherche de je ne sais quoi, de quelque chose que je pourrais assouvir. Me voilà quelqu'un d'autre. Dieu que je porte bien mon prénom. Désirée.
Lun 21 Mai - 14:25
