Fin d'après midi au Pussy

Je suis rentrée de ma promenade l'esprit ailleurs. Ce garçon était vraiment charmant. Je le retruverais certainement un jour ou l'autre, même si ce n'est pas ici, Gloria n'est pas une ville si grande. J'arrive au Pussy Liquor et le portier s'incline devant moi avant de me laisser passer. Je me dirige aussitôt vers mon bureau pour me changer. Je quitte ma veste et ma robe sans pudeur et sans craindre d'être dérangée puis j'ouvre un placard dissimulé dans les moulures du mur. J'enfile une pantalon très fluide, sombre mais transparent en même temps et un haut assez léger mais sobre. Avec des gestes précis et rapides, je me fais un chignon en laissant un certain nombres de mèches en sortir.

Je me dirige ensuite dans les loges pour m'assurer que toutes les danseuses et les danseurs sont là. La numero 2 manque à l'appel. Je quitte aussitôt les loges pour aller à l'accueil et lui téléphoner sur son portable. Peut être est-elle malade ? Ou blessée ? Peut être lui est-il arrivé quelque chose. Ce n'est pas le genre des filles de ne pas venir sans me prévenir. Ca sonne... Une voix masculine me répond et m'apprend que sa soeur est en train d'accoucher. Je soupire, soulagée et fait transmettre que je souhaite qu'elle m'appelle dés que possible.

Je retourne vers les loges. Une fille en moins, il faut le gerer dans les shows de la soirée. Je vais donc les prévenir et au milieu de mon explication, le barman vient me voir. Il veut mon avis pour son nouveau coktail. Je termine mon brieffing et me dirige vers le bar. Heureusement que j'ai mis un pantalon, c'est plus simple pour courrir partout.

Invité

La rencontre qu'elle esperait risque d'arriver plus tot qu'elle ne le pensait... En effet, me voici devant le Pussy, regardant sur la carte que la jeune femme m'avait donné si c'est bien la bonne adresse... en même temps... Pour ce genre d'endroit... Aucun risque de se tromper en sonnant chez les voisins. Je soupire, ce n'est décidément pas le genre d'endroit dans le quel j'aime entrer, mais bon. Je suis bien obligé, je dois rendre ce foulard a cette demoiselle.

D'un pas lent, et discret comme une ombre, j'entre dans le bordel, puis, je vais a la reception, ou je montre la carte que l'on m'a donné une heure environ plus tôt. A l'origine, je ne voulais pas venir, mais quand j'ai vu qu'elle avait oublié quelque chose sur le banc, je me suis soudain senti obligé de venire lui rendre. Je suis quelqu'un d'honnete, peut etre un peu trop parfois, il y a des moments ou cela joue des tours.
Un homme me regarde, un petit sourire amusé, je me demande pourquoi... Bah, je ne cherche pas plus loin. Tout ce que je veux, c'est rendre ce truc, et m'en aller. J'ai un livre a finire moi.

L'homme m'emmene jusqu'au bar, me désigne quelqu'un, puis, il s'en va.

Je me dirrige alors vers Lust, et, respectueusement, je m'incline devant elle. J'ai été élevé a la vieille école. De plus, elle semble quelqu'un d'important ici, donc, ne ménageons pas les bonnes manières. Je me redresse, puis, avec un sourire, je lui tend doucement son foulard. Il est impecablement plié, pas un centimètre de tissu ne dépasse. Avec moi, tout doit toujours être doux, calme, et parfait.

-Fraulein, veuillez me pardonnez, si je vous dérange. Nous nous sommes brevement parlé il y a quelques temps au parc, et vous avez je crois oublié cet éttofe sur un banc.

Au moment où je trempe mes lèvres dans le verre, j'appercois l'homme de cet après midi. Je lui souris amicalement alors qu'il s'incline devant moi me tendant mon étole. Mon sourire s'illumine encore plus, il est presque enfantin... Et ce n'est pas travaillé, c'est naturel chez moi.

"Merci beaucoup, Monsieur, de vous être déplacé jusqu'ici à cause de mon étourderie. Je ne m'étais même pas rendue compte que ce foulard me manquait."

Je fais un signe discret à un serveur en train de préparer les tables et lui confie le pièce de tissu.

"Poses ça dans mon bureau s'il te plaît, Ludo, tu seras un coeur."

Il s'incline et me lance un "Oui, Mademoiselle Lust" que je trouve très mignon dans sa bouche puis il se précipite vers l'arrière salle en tenant l'étoffe comme un graal. Je me tourne un nouveau vers mon inconnu.

"Puis-je vous proposer quelque chose pour vous remercier ? Mon barman vient de concoter un nouveau coktail et il me demandait mon avis, souhaitez vous le gouter ?"

Je retrempe mes lèvres dans le verre, il manque de citron, je trouve... Mais je ne veux pas perturber le jugement du jeune homme... s'il veut bien se plier au jeu...

"Je ne connais même pas votre nom."

Invité

Finalement, en, y réfléchissant bien, je me demande si elle ne l'aurait pas fait expres... Elle semblait vouloir me revoir, et que ne voila pas une magnifique occasion pour moi de me servire de la carte qu'elle m'avait donné... Je seccoue la tête. Non, c'est surement quelqu'un de respectable, et je ne vois pas pourquoi elle aurait fait ca uniquement pour me revoir. Ce tissu semble avoir une valeur assez élevée, je ne pense pas qu'elle ai fait expres de risquer de ne plus jamais le revoir, juste pour me revoir moi. Oui, je me fais des films, a tout les coups.

J'observe la scène silencieux, effacé. Même si j'y avais pris part, a tout les coups, comme d'habitude, personne ne m'aurait remarqué. Je suis discret, c'est ce qui me définit le plus, discret.
Je n'ai pas a m'en pleindre, c'est d'ailleurs quelque chose de voulu. Si je le voulais vraiment, je pourais m'imposer, je pourais m'ennerver, mais je ne veux pas. J'ai réussis jusqu'ici a vivre dans cette ville, pendant un an, et pourtant, personne ne sait qui je suis. D'ou je viens... Quelques un connaissent mon prénom, mais personne ne connait mon nom, je ne le donne a personne, car qui connait mon nom, se comporte toujours aussi différament avec moi... Je ne suis qu'un simple paysan, enfin... c'est ce que j'aurais du être.

-Ce n'est rien vous savez... Je ne suis pas quelqu'un de très pressé, de plus, j'avais besoin de marcher un peu.

Lui répond je avec un grand sourire.

-Mais il est vrai que je ne suis pas contre un cocktail.

Cela m'aura au moins apporté quelque chose. Pas que je n'aime pas marcher. Mais cavaler après une femme que je trouve si étrange... Cela me fait tout drole je dois dire... Je n'ai toujours pas oublié quand elle a deviné pourquoi j'avais fais ce que j'avais fais. Pourtant, mes intentions étaient bien cachées, comme si elle avait lu dans mon esprit...

Je me frappe le front avec ma main. Mais bien sur, je ne me suis même pas présenté ! Quelle preuve d'impolitesse j'ai fais la... Je déteste cela. Aussi, je m'incline une nouvelle fois, en faisant tout de même un peu moins de cérémonie que la première fois, puis, tout en restant baissé, je lui dis :

-Veuillez me pardonner... Je m'appelle Wolfgang.

Je lui souris. Cet homme n'est pas quelqu'un que je peux manipuler et je doute de pouvoir le séduire. Voilà pourquoi il me plait tant... Je fais donc un signe au barman qui sert un deuxième verre de son coktail.

"Enchantée Wolfgang. Dites moi ce que vous pensez de ce mélange."

A ce moment, l'une des filles sort des loges en courrant et se précipite vers moi. Elle est à moitié nue et elle tient une robe dans ses bras.

"Mademoiselle Lust, la robe c'est déchirée ! Je... Je... je sui désolée je..."

Je prends le bout d'étoffe et le regarde. Effectivement, il faudra faire des retouches. Je lui rends la robe et lui souris tendrement.

"Calme toi, Sophie, ce n'est pas grave. Mets la dans ma loge, je m'en occuperais plus tard. Quant à toi, prends la robe de Cindy, elle ne vient pas ce soir, sa soeur accouche."

Le jeune femme me sourit, je lis la reconnaissance dans son regard qui tombe, d'un coup sur mon compagnon. Elle s'incline respectueusement en s'excusant plusieurs fois de nous avoir interrompus puis repart en courrant. Je souris, mon regard est maternel. J'aime mes filles, elles se donnent tellement de mal pour que le Pussy reste ce qu'il est. Je me tourne de nouveau vers Wolfgang.

"Je suis désolée que vous ayez vu ça... C'est le stress avant de monter sur scène. Elles cherchent tellement à être parfaites s'interdisant la moindre erreur. Pourtant le public ne leur tient jamais rigueur de leurs erreurs. Oh, excusez-moi, je parle toute seule. Alors, que pensez-vous de ce coktail ?"

Invité

Avec un sourire, et un remerciement, je prend le cocktail dans ma main droite. Puis, je le porte a mes lèvres. Mes gesstes sont comme d'habitude légers, comme si je m'appretait a boire quelque chose de bénni. Ce n'est pas le cas, ce n'est qu'un cockatil, mais je fais cela, avec chaques boisson... Chaque verre que je bois est bu de cette manière, délicatement, calmement...
Mais je n'ai pas le temps de boire, qu'une femme presque nu arrive, et entame une discution avec la demoiselle en face de moi. Je ne suis pas gené par sa presque nudité, non, mais je n'en profite pas non plus. Je regarde mon verre. Je me pose toujours un tas de question "existentielles", par exemple... Comment arriver a faire un cocktail. On m'a pourtant expliqué maintes et maintes fois... Mais cette superposition de liquide m'intrigue, et je ne comprend jamais rien aux explications que l'on me fournit.

Après qu'elle soit partie, je fais un signe de main, accompagné d'un sourire a la jeune femme, l'air de dire "ce n'est rien, ce n'est rien". D'ailleurs, je ne vois pas de quoi elle veut se faire pardonner. C'est vrai que ce métier est un peu spécial, mais il n'en reste pas moins une proffession, qui peut parfois être très compliquée.

Pour ce qui est du cocktail, je le goute enfin, puis, après quelques secondes de réflexion, levant les yeux au ciel, et reprenant quelques gouttes, je baisse mon regard sur Lust, et je lui dit, toujours souriant :

-C'est exellant, cela manque juste un peu de... Citron je dirais. Qu'en pensez vous ?

Un sourire radieux éclaire mon visage à sa réponse. Je me tourne vers le barman.

"C'est exactement ce que je pensais un zeste de citron et ton coktail est parfait, tu peux le servir dés ce soir si tu lui as trouvé un nom."

Je jette un oeil à mon voisin, peut être aurait-il une idée. Le barman, quant à lui, acquiesce en silence et sort des citrons de ses réserves. Je l'arrête aussitôt.

"Vert, le citron. Du citron vert. Le jaune serait trop acide et camoufflerais trop le gout du mélange."

Puis je fais de nouveau face à mon invité et prend encore une gorgé de la boisson. Lui, est si délicat, si attentionné. C'est un sublime spéctacle. Je décide d'engager la conversation.

"De quelle origine êtes-vous, Wolfgang ? Que faites-vous donc à Gloria ? Je ne vous ai jamais vu, pourtant le Pussy rassemble beaucoup de gens."

Invité

Tandis qu'elle s'occupe des derniers détails concernant le cocktail avec l'homme qui exerce ici le métier de barman , je regarde fixement mon verre, que je tiens juste devant mes yeux bleu profonds. Mon regard est perdu dans la liquide, j'ai l'air ainsi très étrange, mais comme d'habitude, je suis en train de me poser une question dont personne ne connait la réponse, ou presque, et dont je suis le seul a vouloir la connaitre.
Par exemple, je suis en ce moment en train de me demander combien de gouttes de chaque liquide exactement il peut y avoir dans ce mélange. Cela se compte en centaine ? En millier ? Ou même plus. Oui, je pense être le seul ici qui soit cappable de se poser ce genre de question. Cela peut d'ailleurs m'occuper pendant des heures. Regarder un objet, ou une personne, sourire béat, et me poser une question précise, sachant que je n'aurais de toutes facons jamais la réponse.

Quand la jeune femme m'adresse a nouveau la parole, je sursaute presque, et je pose mon regard sur elle. C'est vrai que quand je suis dans un tel état de rêverie, c'est a dire souvent, on peut facilement me faire sursauter ainsi.
Le temps de "comprendre" sa question, ou plutot de me "reveiller", je bois une petite gorgée du cocktail, puis, je pose délicatement le verre sur la table, tout en fixant cette jeune demoiselle, et la, manque de chance pour elle, une question me vient a l'esprit. Je suis bon pour la fixer comme ca pendant un bon bout de temps.

-Je suis Allemand, à Gloria parce que mes pas m'y ont conduit. ensuite, si vous ne m'avez jamais vu ici, c'est parce que je n'ai pas pour habitude de fréquenter ce genre d'endroit en fait...

Je parle, mais j'ai l'air absent, je la fixe. La question qui me vient en tête, c'est : Comment une jeune femme comme elle, qui a l'air de s'approcher bien plus de la vingtaine que de la trentaine, dirrige un endroit comme celui ci... Ne devrait elle pas faire des études ? Bah... Je suis stupide... C'est comme va que moi je réagis, mais la plus par des gens aujourd'hui, ne réagissent plus comme moi.

"ce genre d'endroit"... Comment dois-je prendre cette remarque ? Enfin, j'ai plutôt l'habitude. Ne suis-je pas considérée comme la câtin la plus chère de la ville ? Enfin, je m'en vante presque moi même alors bon... Je le fixe tout de même pour savoir si son visage n'est pas méprisant ou quelque chose dans le genre, mais je me rends compte qu'il a l'air totalement ailleurs. Ses yeux semble vide, ce qui n'empeche qu'il sont très beau. Me perdant dans son regard, je cherche toujours une idée de nom pour ce nouveau coktail. D'un coup, une idée me traverse l'esprit, je me tourne vers le barman et lui lance d'un ton clair:

"Que penses-tu des "yeux du loup" ? C'est amusant, non ?"

Je sais que mon barman ne maitrise pas assez l'anglais pour comprendre ce que je trouve drole: Wolfgang > Wolf > Loup... C'est idiot, mais j'aime. La réponse que me donne mon employée manque de tonus... juste un "oui mademoiselle" assez discret... Heureusement qu'il ne fait que les coktails pendant la soirée et pas le service, il manque de personnalité c'en est effrayant.

Je me tourne à nouveau vers le jeune homme et plonge mon regard dans le sien. Il a de très beaux yeux bleus d'ailleurs. Je lui souris, d'un sourire franc et naturel. Avec lui, je ne dois pas jouer de mon charme, il y serait de toute façon peu sensible... C'est desagréable à admettre mais bon...

"Que se passe-t-il ?"

Ma voix est douce et interrogative. Pourtant je meurs d'envie qu'il me touche... Sentir ses doigts frôler les miens... Mon envie est tellement grande que je sens que je commence à chercher inconsciemment à le manipuler. Je suis en train de l'encourrager mentalement à me toucher... Que ce soit sa main qui m'effleure ou son genou, je m'en moque éperduement, je veux qu'il me touche.

Invité

Je ne comprend ni n'entend la remarque de la jeune femme. Je la fixe, juste ca. Mes yeux bougent sur elle, mais ne quittent pas son corps et son visage. Elle a un visage rond, des yeux noirs, pourtant doux, et de magnifiques cheveux. Ils sont pour le moment attachés, je demande a voir, quand ils sont lachés.
Son corps possède des formes généreuses, elle semble être faite pour séduir. Pas que je sois spécialement séduit, mais je sais repérer celles et ceux qui séduisent les autres. Je dois bien avouer qu'elle est belle, mais je ne me sens pas attiré par elle, mais qui sait, ce "pas", peut un jour se transformer en "pas encore". Pour être séduit, il me faut de la personnalité, une personnalité frapante, et attirante. Pas quelqu'un qui ne fait que charmer charmer charmer. J'aime les gens distants, car j'ai ainsi plus de plaisir a me les approprier. Je suis parfaitement cappable de forcer un peu quelqu'un, je dis bien un peu, je n'irais jamais juqu'au viol a proprement parler, mais j'ai toujours, toujours ce que je veux.

Alors que mon regard se balade l'air absent sur son corps, sans s'arreter sur ses courbes, sans une seul fois paraitre pervers, ni même interessé, elle me pose une autre question, qui encore une fois, me fait sursauter. Je suis souvent dans ce genre d'état de trans, si je me pose une question sur vous, je vous fixerai, et sursauterai a chacune de vos paroles s'adressant a moi.
Mon regard se pose alors sur le visage de la jeune fille, toujours sourire béat aux lèvres, puis, haussant des épaules, je lui répond d'une voix gaie :

-Rien rien, je suis juste un peu rêveur et...

Je ne finis pas ma phrase. Mon regard se fixe alors sur ses lèvres. Mon sourire s'en va, j'ai l'air complètement absorbé par sa lèvre inferieur. J'en oublie même de parler, c'est pour dire si je suis absorbé... Je la regarde, fixement, puis, doucement, j'approche mon visage du siens, toujours en fixant sa lèvre, tout doucement, je m'approche.
Mon visage arrive a une distance d'environ 10 cm du siens, je ne bouge plus, puis, soudain, dun gete doux, je passe mon doigt juste au dessous de sa lèvre, puis, je me recule, un sourire illuminant a nouveau mon visage.

-Vous aviez une trace de rouge a lèvre qui dépassait légèrement

Quand je disais que je ne supportais pas l'imperfection.

Ses doigts frolent mes lèvres et je me laisse faire sans un mot. Puis je souris à sa remarque et murmure:

"Cela devait être vraiment infime vu à quel point vous avec du vous approcher pour le vérifier."

Mon sourire est plus amusé que enjôleur. Au moment où je vais reprendre la parole pour lui proposer de prendre place à une table, je suis interrompue par l'arrivée du cuisinier, paniqué:

"Mademoiselle Lust, le fournisseur vient d'appeler, il ne pourra pas nous livrer avant 23 heures !"

Je me fige et répète l'heure annoncée, le regard vide. Sans matière première, les cuisines vont avoir beaucoup de mal a assurer le service. Je n'en ai pas du tout envie, mais je ne vois qu'un moyen de gerer cette crise. Alors, d'un ton excessivement calme, je prends la parole:

"Annules la commande et fais moi une liste des ingredients dont tu as imperativement besoin. S'il le faut, on peut supprimer un ou deux plats de la carte ce soir. Par contre, dis bien au fournisseur que s'il nous fait encore une fois un coup comme ça, nous ne ferons plus appel à lui."

Perdre leur contrat avec le Pussy, je pense que personne ne le souhaite... Je sais que je vais devoir demander à mon frère de me dépanner et cela m'est assez insupportable, mais bon, je ferais avec.

A peine, le cuisinier parti, le responsable de l'accueil arrive et s'incline devant moi:

"Monsieur Greed est sur la ligne une, Mademoiselle Lust, il demande à vous parler."

Greed... Même quelqu'un qui ne connais pas la ville doit avoir entendu parlé de lui... Le gérant de la plus grosse entreprise de Gloria... Et accessoirement le chef de la Mafia... Je souris au garçon et lui réponds:

"Je n'ai pas le temps, prends un message ou dis lui de passer chez moi demain... Par contre, je vais devoir appeler Glutonny..."

J'ai prononcé la dernière phrase pour moi même. L'homme s'incline et se retire. Je me tourne vers mon invité:

"Je suis désolée, c'est toujours la panique avant l'ouverture, mais là, c'est pire que d'habitude... Je vous propose de prendre une table le temps que je gère les derniers détails. J'aurais plaisir à continuer à discuter avec vous. Mais si vous préferez attendre dans un endroit calme, je peux vous mener dans mon bureau."

Invité

Nous sommes a nouveau interrompus dans notre conversation. Comme dhabitude, personne ne me remarque, je suis une ombre. C'est ce que je veux, aussi, je ne vais pas m'en pleindre. Comment peut on vivre a cent a l'heure ainsi, je ne supporterais pas d'être ainsi brusqué, oh non. Je préfère prendre mon temps, je n'ai pas besoin de travailler de toutes facons. Je fais ce qui me plait, au moment ou cela me plait, et je n'ai pas envie que cela change. Je suis fénéant, je sais. Mais je sais aussi être actif, mais même quand je le suis, je prend mon temps. Ainsi, tout ce que je fais est toujours... Parfait, comme j'aime que ca soit.
Je n'écoute pas ceu qu'ils disent entre eux, mais je ne m'ennuie pas pour autant. J'ai déja trouvé une nouvelle question a me poser pour m'occuper... Ce bar... Il est magnifique. En quel bois est il fait ? Il est noir, comme l'eben, mais ce bois est tellement précieux... Est il possible de faire tout un bar, rien qu'en ében ?
Je fixe un point bien précis de ce meublre, accoudé sur celui ci. Quand je me pose ce genre de question, j'ai lair absent, et heureux, a cause de mon sourire. Comme si je pensais a l'être aimée, ce qui est loin d'être le cas... Je ne fais que me poser des question qui peuvent paraitrent stupides aux autres. De toutes facons, personne ne sait jamais ce qui se passe dan ma tête.

Ce qui est étrange, c'est que dans ces moments la, je n'etend rien de ce qui se passe autour de moi, en revanche, j'entend chaque parole qui m'est adressée. Comme si j'avais dans les oreilles un filtre, qui ne laissait passer que ce que je devais entendre.
Les paroles de Lust me font sortir de mon interrogation, puis, avec un sourire gené, je me passé la main derrière la tête, avant de lui dire :

-Je ne sais pas vraiment si je peux rester... Je n'ai pas l'argent pour me payer une table, désolé...

En fait si, j'ai de quoi me payer tout ce que je veux, mais je n'aime pas le dire. Je préfère rester l'inconnu fauché que tout le monde croit que je suis. Un marginal rêveur, qui passe son temps dans la lune, et qui n'a aucune racine.

Je souris franchement à sa réponse.

"Vous plaisantez, j'espère ! Vous avez pris la peine de vous déplacer jusqu'ici pour me rendre l'étole que j'avais oubliée, je ne vais pas en plus vous faire payer. Ce soir vous êtes mon invité... A moins que le spectacle vous soit vraiment désagréable."

Mon sourire est mystérieux. Il faut dire que je ne comprends pas comment on ne peux pas apprecier ce show... Mais c'est normal vu que je l'ai créé moi même ! Un show digne de la réincarnation de la luxure. Des dances différentes tous les mois. Oui, j'aime ce que j'ai fait du Pussy et le public semble apprécier aussi. Je fixe toujours Wolfgang, mon regard est interrogateur.

Avant que j'ai eu le temps de reprendre ma respiration, mon chef cuisinier m'apporte une liste d'ingredients. Je le remercie sans même y jetter un oeil, j'attends toujours qu'il me réponde. D'un geste discret, j'indique aux serveurs que je veux qu'on me prépare une table, ainsi, s'il accepte mon invitation, il n'aura pas à attendre. Mais il me semble que c'est homme est un rêveur.

"Je vous renouvelle mon offre, si vous souhaitez rester dans un endroit plus calme, mon bureau est à votre disposition. Il est vrai que vous n'avez pas l'air dans votre élément ici."

Je vous déjà l'agent d'accueil arriver avec un combiné téléphonique... Oui, je vais devoir appeler Glutonny... Je déteste devoir quelque chose à l'un de mes frères...